samedi 4 décembre 2010

LA VACHE AU MOULIN




Chanson nouvelle d’un Tourquenoy qui a sauvé sa vaque dans un molin à vent.


Quiantons pour passé le tem
Un sujet assé plaigean
Arrivé, tant pire,
Dans le bourgue de Tourcoing .
Cela vient bien mal à point :
Je sauroy nen rire !

Ché d’un peti censiero,
Le propre cousin Piro
Loua à un homme
Huit cent de terre et un prêt
Qui ni avoit trois cherigiez
Et un arbre à prone.

Le mettre de cele mageon
Ly va dire tout de bon :
« Vous savez, Gros Jacques,
Que vous me devez assez ;
Si vous voulez nien payez,
Je ferai emmener vo vaque ! »

Gros Jacques a parler biau
En deffulant son capiau,
Digean : « Je vous jure,
Je vous d’aporterai demain :
Je vendray mon fuer et l’estrain,
Et je batteray men bure… »

Le mestre, oyan ces raigeons,
A sorty hors de le mageon ;
Sitôt dit Gros Jacques :
« Il pense bien en ce jour
De me jué un bon tour :
Mi je voy muché me vaque ! »

Sa femme dy en pau après :
« Hu aice que te le veu muchié ? »
Tout par-tout il cache.
« Je le voy muchié au molin :
Le mannier chez men cousin,
Il me fera bien plache ».

En estant priet du moulin,
Che Tourquenoy, pour certain,
A dis à se vaque :
« Te n’a qu’à monté doucement ;
Te tra si been la-dedans,
Ty demeura dequ’à Pâques ! »

Le vaque ne vouloit nen monté
Sur ce molin eslevé.
Le Tourquenoy en rage
Il y dy : « Monte hardiment !
Ossitôt que te tra devent,
Tara du molage ».

Ne savant nen le faire monté,
Il estoit been tourmenté.
Sitôt dy Gros Jacques :
« Hun fait been monter un sa
Avecque la corde que vela :
Elle eslevra been me vaque ! ».

Ossitôt il a loyer
Se vaque par le gosier ;
Le vent avoit force ;
L’ellevant au bout du molin,
Sitot dy à sen cousin :
« Vuet quement qu’elle baloche ! ».

Quand elle fut ben haut eslevé,
Sa langue quemencha à trenné
Un pied hors de se tieste.
Le Tourquennoy dis soudain :
« Vela qu’elle sen le goût du grein :
Vuet quement qu’elle se pourlec ! »

Cian que le vaque fut au molin,
Le Tourquennoy dis soudain :
« Queulle triste affaire !
Vela me vaque estrannée,
Car elle ne peu pu remuer ! »
Il a quemencher à braire !

jeudi 4 novembre 2010

LA MEDIATHEQUE DE ROUBAIX, CET ANTRE DROIT MERVEILLEUX


Le hasard a voulu que l’on me mute sur ROUBAIX, chez les robaignos.
Mes deux nouveaux collègues m’ont fait découvrir la médiathèque de Roubaix.
C’est une véritable caverne d’Ali Baba de la connaissance où j’ai rencontré le bon génie du lieu : j’ai nommé monsieur DELAHOTTE (personnage chaleureux et éminemment sympathique que je remercie ici).
Monsieur Delahotte m’a fait savoir que la médiathèque possédait un dessin original de ROLAND CUVELIER sur BRULE-MAISON…
Madame ESTHER DE CLIMMER la conservatrice m’a donné l’autorisation de voir et de photographier ce document (Je lui en suis grandement reconnaissant).
ET….
LE VOICI !
Il me semble l’avoir vu dans le journal La Voix du Nord à l’époque où les dessins de Roland CUVELIER étaient en bleu…
Qui pourra m’aider à dater ce dessin ?

samedi 16 octobre 2010

AU SOUVENIR DE BRULE-MAISON


Depuis peu, je travaille sur Roubaix.
Et ainsi j’ai découvert…
Sa médiathèque !!!
Une pure merveille !
Voici une découverte que je vous livre :
Une chanson en patois de Roubaix ;
Mais l’estaminet se situe rue de Lille et se nomme :
Au souvenir de Brûle-Maison.
(7 novembre 1886 quand même !).
Pour bien voir le document : cliquez 2 fois dessus !

mercredi 30 juin 2010

XXXVII LES CABARETIERS



Chanson plaisante sur la fourberie des cabaretiers touchant le temps d’à présent par Brûle-Maison.


Lucifer a commandé
Au diable des cabaretiers
D’aller en campagne,
Faire un tour dans le pays
Pour attraper ses amis,
Même leur compagne.

Ce diable sortant d’enfer,
Demande à Lucifer :
« les faut-il tous prendre ?
Non, prend seulement par hasard
Ceux qui le vendent six patards,
J’en ferons des cendres.


Prends aussi en ton chemin
Ceux qui ne tirent pas plein
Les pots et les peintes ».
Le diable dit tout de bon :
« C’est une grande commission
Car il y en a mainte !

Il est vrai, dit Lucifer,
Ceux-là viendront aux enfers
Sans qu’on les emporte ;
Tache d’attraper quelqu’un
De ces marqueurs deux pour un,
Met-les dans ta hôte.

Apporte aussi aux enfers
Tous ces cocus volontaires,
Qui laissent leur femme
Caresser cent fois le jour,
Et font l’aveugle et le sourd,
Chatie ces infâmes.

N’oubli point les Cabarets
Où ils tiennent en quantité
Des filles volages,
Attirant par leurs façons
Des hommes et des garçons,
Gattant leur ménage.

Visite aussi en chemin
Les vendeurs de brandevin
Qui mont du poivre
Trempé dans l’eau une nuit,
Puis le mont dans l’eau-de-vie
Sans qu’on l’apperçoive.

Apporte-moi en fureur
Des cabaretiers traiteurs
Par-tout il y en a mainte :
Si l’on mange pour huit sous
De quelque viande en ragoût ,
Ils en content vingt.

Attrape les parderrière,
Ceux que leur petite bière
Ont mis dans la bonne,
Et les châtreurs de fagots
Les faut mettre sur ton dos,
N’épargne personne ».

Ce pauvre diable d’enfer,
Répondit à Lucifer :
« Je ne peux tout prendre !

Il y en a tant de ces gens-là
Dans les villes du Pays-Bas,
Ma hôte est peu grande ».
Lucifer lui dit : « Tais-toi,
N’en prend que douze à la fois,
Coure d’un grand zèle
Peu à peu nous aurons tous
Quoiqu’il y en eut beaucoup,
Laisse les fidèles ».

Prends garde, cabaretiers,
Car s’il passe en ce quartier,
Il a de la science
Pour attraper les mutins,
Ou bien remettez la main
A la conscience.

Car dedans Ath et Tournay,
Valenciennes, Mons et Douay,
Arras, Béthune, Aire,
Dunkerque, ipres et St. Omer
Ce diable en a emporté
Bien cinq cens en l’air.

S’il vient ici par besoin,
J’crois qu’il n’y en a pas moins
Que dans d’autre place ;
Il est déjà à Quesnoy,
En passant en a mis trois
Dedans sa besasse.



A noter, ici l’emploi du français et non du picard (darus).
Notre Brûle-Maison parlait les deux langues.

lundi 7 juin 2010

DIALOGUE


DIALOGUE entre un Flamand et une Daruse de la paroisse de St Sauveur.
(le mot daruse se traduit par chti, un daru(s) une daruse).
Air noté n° 3.

LE FLAMAND
Bon zour Jofvrouw, mon cœur,
Moi venir tout-à-l’heure
Te faire de l’amourese ;
Bon zour Jofvrouw, mon cœur,
Moi venir tout-à-l’heure,
Va de moi l’ai pas peur :
Je le suis de Bruxelles,
Belle jolie mamezelle ;
Je le suis venu pour trois mois,
Pour l’apprendre le bon François,
Vous, mamezelle l’apprendre moi.

LA FILLE DE ST SAUVEUR
Mi je ne vous entend point,
Vo fichu baragouin,
Wettiez in pau che Flaüte ;
Mi je ne vous entend point
Vo fichu baragouin,
Sommes nous ichi à Tourcoing ?
Vous parlez tout dervierre,
Je ne suis point mamazele,
Je suis une fille de Saint Sauveur,
Pauvre, mais ben riche en honneur,
Ne mé fiché point malheur.

LE FLAMAND
Moi le suis garçon Flamand,
Z’ai beaucoup de l’arzent
De mon père et de mon mère ;
Moi le suis garçon Flamand,
Z’ai beaucoup de l’argent,
Beaucoup de l’habillement ;
Si vous voulez, madame,
L’être mon petite femme,
Toi li couchera avec moi,
Moi li couchera avec toi,
Dites ben oui par ma foi.

LA FILLE DE ST SAUVEUR.
Ti couqué aveuque mi,
Ta ben fé va toudi !
Va t’en Flamend de Bruxelle ;
Ti couqué aveuque mi,
Mi couqué aveuque ti,
Mi je veux rester drochi ;
Va t’en vir tes mamezelles,
U ben tes trois Puchelles :
Le Mann’ qui piche à cheu qu’un di,
Qui jour et nuit pichet oudi,
Va t’en couqué tout près de li.

LE FLAMAND
Moi l’ai beaucoup d’écus,
D’escalins encore plus,
Pour li acheter une femme ;
Moi l’ai beaucoup d’écus,
D’escalins encore plus,
Pour point coucher sur la rue,
Que mon père me donne :
Viens mon petit cochonne,
Viens-moi me baiser volontiers,
Toi l’aura tout men’amitié.
Quand j’aurai toi marié.

LA FILLE DE ST SAUVEUR
Je n’ai que faire de t’n’argent,
Je n’ai point besoin d’un Flament ;
Y sont plus lourds que des biettes :
Je n’ai que faire de t’n’argent,
Je n’ai point besoin d’un Flament,
J’aim’ mieux un Lillois qui n’a rien.
Si j’étais te femmelette,
Te ferait tourner m’tiette,
Aveuque ti je ne sarot tout d’bon
Betôt ni Flamen ni Wallon,
J’aime mieux rester à m’mason.

LE FLAMAND
Toi le veut pas de moi,
Moi le veux pas de toi ;
Ze trouverai bien d’autre fille :
Toi le veut pas de moi,
Moi le veut pas de toi,
Adieu la belle je m’envoi.

LA FILLE DE ST SAUVEUR
Adieu fichu Flaüte,
Va t’en avec tes flûtes ,
Ne reviens plus den nos endrot,
Mi je veux mettre d’sus men dot,
De l’hierbe que je connot.

lundi 31 mai 2010

CERTAINS CURES SONT ILS DE MAUVAISE FOI ?


Voici une remarque assez pertinente sur le prix des obséques et sur
un certain état esprit de l'époque... (de l'époque ?)


Aussi bien à pauv' qu'à riche
On n'fait rien pou rien à l'Egliche;
Quand un prét' di' un oremus
I faut qu'i' sot payé tout juss.



Attention Brûle-Maison ! Le chevalier de la Barre (16 ans) à Abbeville n'ayant pas retiré son chapeau pour saluer une procession sera condamné à avoir le poing et la langue coupés, à être décapité et brûlé...
En 1766, soit 26 ans après la mort de Brûle-Maison !

vendredi 21 mai 2010

LA SAGESSE DE NOS CHANSONNIERS

Pour changer, je vais vous parler d’un roubaisien, hé oui ! un roubaignot !
Brûle-Maison n’a jamais à ma connaissance tiré le moindre trait contre Roubaix.
Aussi, je vous présente LOUIS CATRICE (1850-1907) chansonnier patoisant et humaniste (ils le sont tous !).
D’abord pour sa petite évocation de Brûle-Maison que voici :

J’vas vous parler du fameux Brûle-Maison…
Sin nom n’sera jamais perdu,
Salut ! à mon grand-père,
Pusque nous n’sommes que des nouveaux,
Tchand j’dis grand-père, faut que j’m’esplique,
Mais in langache poétique
Ch’est li qu’est l’père de Desrousseaux.

Voici la seconde raison, je vais vous demander d’apprécier ce texte
Qui pour moi devance largement le poète Aragon avec son :
La femme est l’avenir de l’homme.

Vous qui prétendez toujours
Avec un air d’arrogance
Que la femme et ses amours
Sont sous votre dépendance
Vous n’êtes que des tyrans.
Méconnaissant la nature
Qui fit d’elle assurément
Sa plus vivante figure

Sonnet que je dédie à toutes les femmes, de Roubaix et d’ailleurs…
Merci Louis CATRICE.
Que la terre te soit légère…

jeudi 13 mai 2010

XXXI L’ARRESTATION


Chanson plaisante sur les faux bruits de Lille et de Tourcoing disant que Brûle-Maison estoit pris d’un party de France


Voilà pourtant Brul-Maison
Qu’on contois dedans la prison :
Que de fable qu’on conte à Lille,
Et qu’il y a des menteurs par-tout !
Mais Brusle-maison surpasse tout !


Il est bien vrai que je fus pris
Ces jours derniers, d’une partie
Qui s’avoient mis en embuscade
Dans un lieu que je ne dis pas ;
M’ont dis tout court : « Arreste là ! »
Plusieurs de la partie enfin,
Croyant d’avoir fait bon butin,
Voyant que j’avois un gros sacq
Dessus mon dos, bien pacqueté
On cru que je portez du thé.


Afin de montrer ce trésor
Ils m’ont fait monter tout d’abord
Dessus une vielle cavaille
Fort maigre, avoit le dos pointu
Dont j’en ay encore mal au cul !


Bien quatre lieu en cet état
Ils m’ont fait courir à grand pas ;
Arrivant dedans un bocage,
En tombant j’ay mis pied à terre,
Et mon sacq m’ont fait ouver.


Ils n’ont trouvez que des chansons
Et ont reconnus Brûle-Maison :
Aussitôt un de cette bande
Dit : « Nous te menerons dans Arras ! »
Je repond : « Ce qu’il vous plaira ! ».


Un grand noir me dit en courroux :
« Toutes ces chansons là sont de nous.
Nous te ferons mettre aux galères :
Avec une plume de vingt pieds
T’escrira sur le grand papier ! ».


Je leur ay dis de bonne foy :
« Messieurs, ayez pitié de moy,
Car toutes les chansons que je chante
Ce n’est que pour gagner la vie
A moy et à tous mes petits ! ».


Le partisan plus modéré
Examina sur mon papier :
Il vit la chanson de Béthune
Même la prise de Douay,
Lors il dis : « Tout cela est vray ».


Le partisant dit peu après :
Il faut vivre avec ceux qu’on est :
Les chansons ne font pas la guerre,
Mais la guerre fait faire les chansons.
Va, retire-toy Brul-Maison ! ».


Les tourquennois tretout ont dit ;
« Chele fois-cy vela Brul-maison pris ;
Sans doute on le va faire pendre
Tout à un beau gibet en proye :
Nous en faut faire des feux de joye ! ».


Ils ont bruslez, ces maîtres sots,
Pour dix patacons de gros bo,
Et on a eu vingt rondelles de bierre
De bienage que Brul-Maison
Ne composeroit plus de quanchon !


Le lendemain le mercredy,
Les Tourquennois furent surpris
Quand ils m’ont veu sur l’escabelle ;
Ils ont dit d’un cœur courrouché :
« Je crois que le diale est sorché ! ».


extrait d'un dessin de R cuvelier médiatheque de Roubaix


Le conteur brûle-maison est sur :
http://brule-maison.nordblogs.com/

mardi 11 mai 2010

FAITES TOURNER LE CONTEUR !


Je vous rappelle l’adresse du conteur Brûle-maison.
Votre serviteur, je raconte les histoires de l’histoire de notre région.

http://brule-maison.nordblogs.com

A bientôt dans une soirée contes !


La photo est de l'artiste peintre CHRISTINE PRUVOT
merci Christine

vendredi 7 mai 2010

XXXII LA PENDAISON. Brûle-maison était il un espion contre la france ? L'histoire d'une dangeureuse visite à Tourcoing avec 4 mousquetaires .


BRULE-MAISON
Se fait arrêter comme espion,
Passe par Tourcoing, et l’on fait accroire aux Tourquennois qu’il sera pendu le lendemain sur la place de Tournai
AIR: De Joconde, noté n°4.
Au 3.me Recueil.

Venez entendre une chanson,
Remplie de complesanche,
Des Tourquennois et brûl-Maison
Et d’un parti de Franche ;
Arrête-là, m’ont dit d’abord,
Le fusil en balance,
Di nous a tu un passe-port
De queuque Ville de France ?


Aussi-tôt j’arrête mes pas,
J’ai dit rempli de buse,
Ma foi, Messieurs, je n’en ai pas ;
Voulant, faire mes excuses,
Je suis un vendeur de canchon,
Par les bourgs et les villages :
Pour avoir un passe-port ben bon,
J’ai trop peu de gagnage.


Le sou-partisan grand garchon,
Me dit d’humeur gentille,
N’aiche-point ti Brûle-Majon
Que te cante den Lille ?
Si-tôt je li déclare le vrai,
Oui-dà ché mi-même :
Il faut venir deden Tournai ;
Lors je venois tout blême.


Un autre dit à haute voix :
Va, va, n’eut point de crainte,
Chez pour vir si les Tourquennois
De ti feront des plaintes :
S’il est vrai qu’il te haïtent tant,
J’en veux vire l’expérience ;
Fait semblant, dit le partisan,
D’être en pan en dolence.


Si-tôt m’ont mené sur che point,
D’Halluin par le village,
Passer à travers de Tourcoing ;
Arrivant au bourgage,
Si-tôt ont crié tout de bon,
Avanche, avanche, avanche,
Venez tertous vir Brûl’-Majon,
Pris d’un parti de franche.


Che parti par den Tourcoing
A ben resté heures,
Pour demander, n’en doutez point,
A rafraichir leu cœur ;
Veant que j’étois ben gardé,
Par quatre Mousquetaires ;
Après m’avoir tous ravisé,
Va-t’y mal à z’affaires ?


Le partisan dit sans fachon,
Si vous volé l’apprendre,
Nous l’avons pris pour espion,
Et nous le ferons pendre :
Il a fé des canchons, pour de vrai,
Dessus nous à la guerre ;
Venez demain deden Tournai,
Y f’ra un saut en l’aire.


Les Tourquennois si-tôt ont dit,
D’une maine arrogante,
Il en a fé sur nous aussi
Pour le moins ben quarante :
Chest eun’douche mort d’être pendu,
Y mérit’davantage ;
Y doit êtr’ brùlé u rompu,
Seul’ment pour no Bourgage.


Si manque cem’crox pour être rompu,
L’un dit j’donnerai eune herche,
Nous li intasserons un dent d’ven l’cul
Pour taper j’donnerai l’perche ;
L’aut’ dit je barai un licot ;
Mi l’gibet, dit gros Jacques,
Et mi pour l’brûlé, les fagots,
Quand j’devrot vende m’vaque.


Les soudars et le partisan
Ont quemenché à rire ;
En digeant vous êtes ben méchant,
F’rez-vous cha comm’ à l’dire :
Me awis, répondit Michaut,
Dit en venant tout blême,
Car si ni avoit point de bouriau,
Je l’pendrois ben mi-même.


De plagi que j’étois tenu,
Pour finir me carrière,
Ils ont fait mettre sur le cu,
Ben trois rondell’ de bierre.
De temps en temps on me donnoit,
Pour arrosé mes lèvres,
Digeant pour le dernière fois,
Bois-en tant que ten crève.


Je leu ai dit par soumission,
Mais d’un’ humble parole :
Messieurs, je vous demand’pardon
De toutes les frivoles
Que j’ai fait en ma vie sur vous ;
Je vois qu’il faut me rendre ;
Ont dit : nous te pardonnons tous,
Puisque l’on va te pendre.


Le partisan m’a fait loyé,
Tout comme un criminel,
Jusqu’à temps que j’arois quitté
Mes ennemis mortels :
Dit aux Tourquennois d’un cœur gai :
Venez demain en bende,
Deden le marqué de Tournai,
Et vous le verrez pende.


Nous n’avons warde d’y manqué,
Pour vir’ che biau che-d’œuvre ;
Che parti en m’ayant mené
De Leers à Templeuve,
Anssi-tôt m’ont dit, Brûle-Majon :
Pour mériter ta grace,
Y faut qu’te nous fache eune canchon
De toutes leux grimaces ;


Je me suis mis à composer,
Et un autre à écrire,
Et en deux heures de temps j’ai fet
Chelle canchon pour rire :
Ayant ben ri de che sujet,
M’ont laché à la brune,
Sachant bien qui n’auroient point fet
Aveuc mi leur fortune.


Le lendemain, les Tourquennois
Sont venus, je vous jure,
Pour avertir tous les lillois
Que ma mort étoit sûre :
Arrivant y m’ont vu canté
Au mitant de la place ;
Ils ont dit (non sans se fâché) :
Ce diale a fet ses farces.

lundi 3 mai 2010

COMPLAINTE


Sur les réjouissances qu’ont faites les Tourquennois ayant appris ma mort

Hélas ! queulle triste nouvelle,
Qu’on intind dins tout canton.
Ell’n’est ni bonne ni bielle,
Ch’est l’mort du pauv’ Brul’-Mason
Queulle affliction !
Car cha nous fait braire,
D’pinser que ch’l homme r’nommé
Est trépassé.

Un chacun dit : Ch’est damache
Qu’un parel espri’ est mort !
Dir’que l’dernier jour de s’n ache
D’vant morir parlo’incor,
Queu triste sort !
Qu’un homme aussi sache,
N’arot jamais d’vu morir,
Qui fait tant rire.


Brul’Mason, par ses grimaces
Etot connu tout partout,
Dins les bourgs et les villaches,
D’un bout jusqu’à l’auter bout,
Jusqu’au Pérou,
Jamais personnache
N’a su faire autant d’canchons
Que ch’ Brul’-Mason.


Quand qu’i cantot sus la place,
Les sam’dis et merquedis,
On courot vir ses grimaces,
Ses morgues, mêm’ ses sing’ries,
Et ses drol’ries ;
De ville, in villaches,
Amusot fille’ et garchons
Par ses canchons.


I m’tot un nocquet à s’bouque.
Autermint dit un carnas,
Avec un coutiau d’quat’doupes
Brul’-Mason perchot sin bras.
Après tout cha,
I maingeot d’s étoupes,
Pa s’bouq’ sortot à l’instant
Des biaux rubans.


Quand il avot fait ses morgues,
Après cha copot sin nez.
Avec des cats i juot d’s orgues,
Sin front y broquot apré,
Et d’sus l’marqué
Il étot in vogue.
Faijot avec ses maintiens
Rir’ tous les gins.


Par malheur, un homm’ si sache
Est mort ! Prions Dieu pour li.
Mais dins Tourcoing bian bourgache
Un chacun s’in réjouit.
Grand comm’ petit,
Sont tertous bénaches
Qui n’fra jamais pus d’canchon
Che Brul’Maison !


Ayant appris d’assurance
Que ch’Brûl-Mason étot mort,
Ont fait des réjouissances.
Malgré qui gelot bien fort,
Tout d’un accord,
il' ont fait bombance,
Il’ ont mêm' fait, sus ma foi,
Des grands fus d’joie.


I n’y-avot l’ fieu à Jean-Jacques
Qui avot donné du bos ;
Ch’ti qui a étranné s’vaque
Il a donné un chint d’os ;
Et Vaterlos,
Avé s’biell’ casaque,
Il a donné vingt bourrées,
Pour les brûler.


Jean Gille a donné d’s équettes
Pour mette à ch’fameux fu d’joie ;
Un aute a donné s’brouette.
Ont fait un fu comme eun’ moye,
Et gros Franços
A donné s’rufflette
Et eun’pell’ tout rimplie d’ bren
Pour mette d’dins.


Au mitan de ch’fu intière
I n’y-avot un long baton
Au d’bout n’y-avot eun’bannière
Avecque l’nom d’Brul’Mason
Fait à fachon
Infants, père et mère
Dansott’nt tout autour du fu
Comm’ des perdus.


Il’ ont jété des baguettes,
Il’ ont jué du tambour,
Du violon et de l’trompette,
Infin ch’étot dins ch’biau jour
Sans nul détour,
Bien mieux qu’à leu fiête.
I n’ont jamais eu ma foi
Eun’ parell’ joie.


N’y-avot un des princhipales
Qu’on appell’ Mathieu Colas,
I leu-z-a fai’ un régale,
Avec eun’biell’ pair’ de cats,
Dodu’ et cras,
(Queu souper frugale !)
Accomodé’ à fachon
Avé d’s angnons.


Comme i maingeott’nt sans fourchettes,
Croyant qu’ch’étot du lapin,
L’un a attrapé eun’tiête,
Il l’a mis pa’ d’sus sin pain,
In ayant faim ;
Maingeott’nt comm’ des biêtes,
Sans pinser qu’tout cha dins l’plat
Ch’étot du cat.


Dins cheull’ fricassé friande
On a trouvé eun’soris,
Bien poilass’, bien bielle et grande,
Aussitôt tout l’companie
Tout ébahie,
Sans fair’ d’aut’ demande,
Ont vu qui maingeottent là
Tertous du cat !


Ont délouffé comm’ des biêtes,
D’ches cats des fameux morciaux.
Ma’ à leu cœur, à leus tiêtes,
Délouffant tous ches lourdiaux
Plein des séaux,
Mon Dieu ! queull’biell’ fiête !
Pour se r’vinger, Brul’-Mason
Fait cheull’ canchon

jeudi 22 avril 2010

ARRETE TON CHAR !




Non, ce n’était pas la façon pour Brûle-Maison de se déplacer dans Lille (à la manière de Cléopâtre ?).
C’est une représentation (sûrement de Boldoduc) d’un char lors des fêtes de Lille.
C’est par le plus grand des hasards que je suis tombé sur cette gravure.
Boldoduc est maintenant le nom d'un quartier d' Hellemmes (en memoire de cet imprimeur).

mardi 20 avril 2010

LE PANTHEON DES CHANSONNIERS



Le panthéon est assez décousu!
On remarquera en première ligne DESROUSSEAUX et dans le fond B-M.
Qui pourra fournir le nom des autres chansonniers ?

jeudi 15 avril 2010

DESROUSSEAUX LE CREATEUR DU PETIT QUINQUIN.




Si je vous dis : Alexandre DESROUSSEAUX
Vous me répondez : le petit QUINQUIN !
Voici deux représentations de son auteur.
Dans la premiere , il porte le costume d'un Brûle-maison (le tricorne est par terre et la maison de papier brûle !).
Dans le second, c'est une gravure provenant d'un de ses livres.
N'oublions pas ce monument qui avait tellement de compassion pour les petites gens.
En 1870, les moblots (la garde nationale), partirent se battre avec FAIDHERBE, et LILLE NE FUT PAS OCCUPE PAR LES PRUSCOTS.
Nos vaillants défenseurs partirent avec des chaussures à semelles en carton (on a toujours su bien faire les choses) mais au son du QUINQUIN !!!

dimanche 28 mars 2010

LA CARTE A JOUER


Voici un portrait très étrange de Brûle-Maison.
Ca provenance est très simple :
C’est dans le recueil de PANCOUCKE (qui n’est pas contemporain de François COTTIGNY) des célèbres pasquilles.
Analysons ensemble cette image :
Le costume ressemble d’avantage à un pourpoint de la renaissance qu’à un justaucorps.
Les manches sont larges.
Le béret avec les plumes lui donnent l’apparence d’un ménestrel surtout avec le violon.
Je le trouve anachronique en ce début du XVIII siècle.
Il porte la moustache, ce qui me le rattache d’avantage à l’époque de la renaissance.
Bref, Ce n’était pas vraiment la mode de l’époque.
L’impression générale me semble qu’il s’agit d’une représentation du valet de carreau, celui avec une plume, celui qui, dans notre enfance, nous appelions « le puant » du nom d’un jeu.
Merci de donner votre sentiment.
Vous noterez que nous en sommes à 4 portraits.

vendredi 26 mars 2010

TOUDIS SIMONS


Voici la representation de mon cadeau.

Je vous invite à visiter le site de l'association qui perpetue le souvenir de notre grand

LEOPOLD SIMONS

UN BIAU CADEAU DE TOUDIS SIMONS













J’ai reçu un biau cadeau !
Un IMMENSE MERCI
A Monsieur le président de l’Association TOUDIS SIMONS pour son BIAU CADEAU !
Un exemplaire de la revue TOUDIS consacré à Brûle-Maison.
ET surprise ! J’ai bien l’honneur de vous présenter le regretté SIMONS sous les habits de brûle-Maison.
Ainsi qu’une photo, car SIMONS a même interprété des sketchs, il m’en reste un vague souvenir d’un broutteux devant scier des perches pour les passer à la porte de Lille…
Vers 1962, j’avais 8 ans.

jeudi 25 février 2010

LES VISAGES DE BRULE-MAISON








J’ai réussi à trouver à droite et à gauche des représentations graphiques de Brûle-Maison.
Beaucoup sont fantaisistes !
Cependant, grâce au portrait de sa fille Marie-Catherine, on peut lui donner un visage !
A noter que le portrait de sa fille ressemble assez à l’œuvre en couleur de BOLDODUC, représentant le chansonnier un verre à la main.
On trouvera aussi une concordance intéressante avec le portrait figurant dans le livre de DESROUSSEAUX et le portrait de Marie Catherine.
Pour ma part, pour célébrer Brûle-Maison, je porte une perruque et un tricorne.
La légende c’est la légende !

dimanche 21 février 2010

LE VOYAGEUR




Brûle-Maison est connu comme colporteur, à ce titre il a chanté dans toute la Flandre wallonne de même que dans le Hainaut.
Il est même passé à Tourcoing (ce qui est presque de l’inconscience !!!).
Brûle-maison a même été chanter à Paris (au Pont-neuf, pas au stade de France bien sûr !).
Et…
Il a effectué un pèlerinage à Rome ainsi qu’à Saint Jacques de Compostelle !!!
Nous sommes au XVIII éme siècle, pas à l’époque du TGV.
Cela constitue pour quelqu’un qui n’était ni noble ni riche bourgeois un petit tour de force.

LES CHANTEURS DE RUE DE LILLE



Brûle-Maison chantait et vendait des chansons à l’époque.
Tout le monde chantait en ce temps et la diffusion en milieu populaire ne connaissait pas d’autre média que la rue…
Cela peut paraître ancien, voire antique…
Mais !
Mon père me parlait parfois des chanteurs de rue d’avant guerre (la seconde), à Lille.
Voici, à titre d’exemple le début d’un film d’avant guerre :
Sous les toits de Paris de René Clair.
Consultable sur youtube
Le film commence en mettant en scène un groupe autour d’un chanteur de rue…
Cela nous replonge dans l’ambiance de cette époque e t je vous invite fort cordialement à y jeter un œil, car je n’ai pas pu le mettre sur le blog !
L’activité des chanteurs de rue cessera avec l’arrivée du poste de radio.
Attention, je parle des chanteurs et vendeurs de chansons, car on chantait AVEC.
J’aurai cependant une petite pensée pour JIMMY, le guitariste qui chantait si bien, rue de Béthune dans les années 70 et qui mourût tragiquement sous le couteau d’un gibier de potence.
Et, de Valentin, le clochard céleste qui jouait et chantait dans la même rue dans les années 80.
C’était au siècle dernier…
IN MEMORIAM ! Mais l’époque des chanteurs de rue n’est pas si lointaine que cela…



Le dessin est de moi hi! hi!

LA CULTURE DE BRULE-MAISON




Nous sommes au XVIII éme siècle.
Brûle-Maison vend des rubans et des chansons qu’il écrit.
Qu’il écrit !
Pour l’époque c’est même assez rare !
De plus, certaines pasquilles sont émaillées de citations latines !!!

Notre héros est donc un homme qui possède une certaine culture, pour l’époque !

Le dessin d'illustration est du merveilleux SIMONS.

On admirera la finesse du dessin.

Car SIMONS avait de multiples talents...

Mais ceci est une autre histoire !

LE CONTEXTE HISTORIQUE





1678 Naissance de François COTTIGNY.


Lille est française depuis l’annexion par le roi Louis XIV. Le prénom de François est certainement le plus français des prénoms.


Il est né français en Flandre Wallonne.


Il connaitra l’attaque et le siège de Lille par Eugène de Savoie et du Duc de Mal borough (le fameux Malbrouk de la chanson, pas le cow-boy à la cigarette !).


Il connaitra la reddition du Boufflers dans la citadelle et connaitra l’occupation hollandaise.


Mais, il ne verra pas Voltaire présenter sa pièce de théâtre « Mahomet ».


Et ne croisera pas le divin Mozart en passage à Lille à l’âge de 9 ans en…
Car il mourra en 1740…

EN QUOI EST-IL SI IMPORTANT ?



Brûle-Maison a été une figure centrale du folklore lillois avant de sombrer dans l’oubli :
Il a en effet le mérite d’être le premier de la liste de nos chansonniers patoisants.
Brûle-Maison est un colporteur, il utilise le
«Véritable patois de Lille ».
Succèdera son fils Jacques qui reprendra le surnom de Brûle-Maison ».
J’ai également une vague trace d’une association du XIX éme siècle « les enfants de Brûle-Maison », plutôt enfants spirituels que réels…

Ensuite, DESROUSSEAUX l’auteur du petit Quinquin.
Le poète de Tourcoing WATTEEUW qui prendra le surnom de BROUTTEUX en souvenir du sobriquet des tourquennois selon Brûle-Maison…
Le grand SIMONS exaltera notre chansonnier en le portant à la télévision et en réalisant deux dessins et un tableau.
Tous font référence au père fondateur.
A un tout autre niveau, moi-même, bien modestement, je me transforme les nuits de pleine lune comme un loup-garou en Brûle-Maison (j’rigole, quoique…) afin de raconter l’histoire de notre chansonnier.

dimanche 14 février 2010

La petite histoire de Brûle-Maison


Nous sommes au début du XVIII e siècle à LILLE, un petit marchand mercier qui a pour nom François COTTIGNY se fait surnommer :
Brûle-Maison, il est chansonnier, et deviendra DE COTTIGNY par son fils.

On ignore sa date de naissance, mais il est baptisé le 16 janvier 1678 en la paroisse de Sainte-Catherine et reçoit le prénom de François.
Il se marie en juillet 1706 en la même paroisse avec Marie-Thérèse GOUVION, et meurt le 1 er Février 1740 en paroisse de Saint-Etienne.
Il a eut huit enfants mais on ne retiendra que son fils Jacques, qui naquit le 18 Octobre 1706 et qui tentera de continuer l’œuvre de son père.
On le représente souvent avec en main un bâton ayant a son extrémité une petite maison en papier.
En effet, la légende raconte que pour attirer l’attention des passants, il mettait le feu à la petite maison en papier au bout d’une perche.
C’était le signal, les gens venaient écouter ses chansons et ses histoires.
Son sujet de prédilection était les tourquennois…
C’était surement l’expression d’un état d’esprit des lillois de l’époque, très hostile à la concurrence des tourquennois. On peut parler en ce temps d’une sorte de guerre économique.
En effet, les deux villes étaient en lutte industrielle.
Depuis Brûle-Maison, les tourquennois sont associés à la brouette.
Les broutteux…
Les brouettes étaient nombreuses à Tourcoing, ces véhicules servaient à transporter les tissus, la laine.
On imagine ces pauvres gens venant de Tourcoing à pied jusque Lille afin de ramener la laine qu’ils ont peignée chez eux.
Tout ce qui se passe à Tourcoing est un prétexte à Brûle-Maison pour les ridiculiser.
En retour, Il échappera à la pendaison, aux galères et à des coups de pistolet le jour ou il aura la mauvaise idée de se promener à Tourcoing…
A sa mort les tourquennois firent un grand feu de joie, dit-on, avec au milieu un long bâton et une bannière portant le nom de brûle-Maison.
Autour du feu, les tourquennois et les tourquennoises dansèrent toute la soirée !!!
Le surnom de CH’BROUTTEUX fut repris par un poète patoisant JULES WATTEEUW qui sut transformer cette insulte en étendard.

Mais sans Brûle-Maison point de Broutteux !

dimanche 7 février 2010

WATTEAU NOUS A LAISSE UN BIEN BEAU TABLEAU.


Le peintre lillois WATTEAU nous a laissé un bien beau tableau représentant un chanteur de rue.
Si ce n’est pas Brûle-Maison (mystère) cela nous représente bien le vendeur-chanteur de rue à l’époque où tout le monde chantait dans les rues de Lille.

lundi 25 janvier 2010

BRULE-MAISON et LE COTTIGNIES HISTORIQUE


J'insiste sur le fait suivant :

Il y a le BRÛLE-MAISON de la tradition et le COTTIGNIES historique.

J'essayerai de vous présenter les deux...

VIVAT ! VIVAT ! SEMPER VIVAT !


VIVAT ! VIVAT ! SEMPER VIVAT !

Un hommage très appuyé à monsieur FERNAND CARTON.

Monsieur FERNAND CARTON est un linguiste éminent, grand spécialiste devant l’éternel de la langue picarde (et du chti donc).

Auteur du livre
CHANSONS ET PASQUILLES
FRANCOIS COTTIGNIES
DIT
BRULE-MAISON

Ouvrage de 1965.
Je suis le très heureux propriétaire d’un exemplaire…


Ce vibrant hommage me semble incontournable.


J'en profite pour vous présenter mon "logo".

Création artistique donc protégée...

POURQUOI CE BLOG ?


Pour faire découvrir un personnage très important de notre histoire locale.
Brûle-Maison, bien oublié de nos jours ! Et pourtant ! L'impact de ce personnage se fait encore sentir de nos jours !
Je suis donc très heureux de vous le présenter.
Brûle-Maison est tellement fascinant que j'ai choisi de l'incarner dans mes occupations de conteur. Et je prends toujours soin de rappeller son histoire...
Vous en saurez plus, je l'espère, au fil de ces pages.

Jean-Marc Cardon