dimanche 14 février 2010

La petite histoire de Brûle-Maison


Nous sommes au début du XVIII e siècle à LILLE, un petit marchand mercier qui a pour nom François COTTIGNY se fait surnommer :
Brûle-Maison, il est chansonnier, et deviendra DE COTTIGNY par son fils.

On ignore sa date de naissance, mais il est baptisé le 16 janvier 1678 en la paroisse de Sainte-Catherine et reçoit le prénom de François.
Il se marie en juillet 1706 en la même paroisse avec Marie-Thérèse GOUVION, et meurt le 1 er Février 1740 en paroisse de Saint-Etienne.
Il a eut huit enfants mais on ne retiendra que son fils Jacques, qui naquit le 18 Octobre 1706 et qui tentera de continuer l’œuvre de son père.
On le représente souvent avec en main un bâton ayant a son extrémité une petite maison en papier.
En effet, la légende raconte que pour attirer l’attention des passants, il mettait le feu à la petite maison en papier au bout d’une perche.
C’était le signal, les gens venaient écouter ses chansons et ses histoires.
Son sujet de prédilection était les tourquennois…
C’était surement l’expression d’un état d’esprit des lillois de l’époque, très hostile à la concurrence des tourquennois. On peut parler en ce temps d’une sorte de guerre économique.
En effet, les deux villes étaient en lutte industrielle.
Depuis Brûle-Maison, les tourquennois sont associés à la brouette.
Les broutteux…
Les brouettes étaient nombreuses à Tourcoing, ces véhicules servaient à transporter les tissus, la laine.
On imagine ces pauvres gens venant de Tourcoing à pied jusque Lille afin de ramener la laine qu’ils ont peignée chez eux.
Tout ce qui se passe à Tourcoing est un prétexte à Brûle-Maison pour les ridiculiser.
En retour, Il échappera à la pendaison, aux galères et à des coups de pistolet le jour ou il aura la mauvaise idée de se promener à Tourcoing…
A sa mort les tourquennois firent un grand feu de joie, dit-on, avec au milieu un long bâton et une bannière portant le nom de brûle-Maison.
Autour du feu, les tourquennois et les tourquennoises dansèrent toute la soirée !!!
Le surnom de CH’BROUTTEUX fut repris par un poète patoisant JULES WATTEEUW qui sut transformer cette insulte en étendard.

Mais sans Brûle-Maison point de Broutteux !

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