dimanche 5 juin 2011

DEMANDEZ LE PROGRAMME DE 2011


Le Conteur Brûle-Maison vous propose son catalogue d’histoires.
N’hésitez pas à le contacter…




Les Histoires de l’histoire de la bière.
Les origines, les grands noms et les histoires !!!
A déguster sans modération.

Histoire des villes :
Nos villes, Lille, Roubaix, Tourcoing et les autres.
Et vous, d’où venez-vous ?

Histoires des femmes de caractère de notre région :
Notre région nous a donné un nombre important de femmes de caractère.
Je vous invite à les découvrir, afin de les fêter.

Les histoires de Jeanne de Flandre :
Un personnage que notre Jeanne : je vous invite à découvrir les histoires de sa vie et de son époque. Vive Jeanne ! notre bonne comtesse.

Les légendes de notre région :
Le Nord, terre de légendes ?
Allons !
Si ! , Il suffit de les redécouvrir. Ecoutez donc…

Histoires magiques et mystérieuses :
Sorciers, sorcières, malédictions, enchantements, légendes… Anciens cultes et dieux antiques.
Voici les mystères de notre région (uniquement en nuit noire).

Histoires des traditions de notre région :
Un retour sur nos traditions. Souvenez-vous !
Et… refaisons les vivre.

Histoires de notre région :
Et bien sûr, des histoires pour les enfants…

Histoires "sur mesure" :
Connaître l'histoire d'un personnage, d'un village, d'une personne pour son départ en retraite par exemple...Je fabrique "sur mesure".

vendredi 13 mai 2011

III l’ORGUE AUX CHATS


Chanson sur un Tourquennois qui a voulu faire un jeu d’orgue aveuc des cats

(Jean Michel Jarre avant la lettre !)


Quiantons d’un Tourquennois
Eune histoire nouvielle.
Non, jamais un Lillois
N’en a voulu, on vous l’prouv’ra,
Juer des orgues aveuc des cas.

Un dimenche au matin,
A Tournai un le meine
A l’Abby d’saint Martin
Vende des béccaseines.
Quant un a eu tout acaté,
Il ouit les orgu’chiffloter.


Les gros fageoient bou bou,
Les petits tire lire.
Le Tourquennois desous
Pu en pu les admire ;
Et les moïenn’ à leur tour
Tems en tems fageoient toure loure.


Le Tourquennois tout bas
Demandit à Cat’laine :
« Aveuc quoi un fait ch’lia ?
Acout’ quement qui waine !
Ell’li répondit à ch’la :
« Sont des buots remplis de cas ».


« Je m’en doutois ! dit-y ».
Pu en pu y s’enf’nouille :
« Acoute un pau, Marie,
Quement que ch’lia berdouille !
L’un va haut et l’autre bas,
Et l’aut’va en pau là u là…»


Revenant à Tourcoing
Che mêm’ dimenche au viêpe,
Busiant sur che point,
Y se mit d’vin s’tiête
Après avoir oui chela
De faire des orgu’s aveuc des cats !


De soir et de matin
S’en va de plache en plache
Les cats de ses vigins
Les attraper au lache,
Et y n’d’avot pu d’un quart’ron
Pour faire che biau carillon !


Il avoit d’ven s’majon
Eun’vieill’ cage à otiles.
Y a enclos largue et long
Tous ches gros cats habiles,
Mettant les plus gros premiers,
Et les plus petits les derniers.


Y avoit un gros matou
Qui n’étoit jamé lasse ;
L’a mit tout l’premier d’tout,
Pour tan mieux faire l’basse.
Y les a tous fourés d’vin :
Chez p auvr’cats graignoient des dents.


Tout comme un batteleu,
S’accomodant en ordre,
Les loyant par leu queu
Pendit au des cordes
Des poises comme on voit drola
Pour tant mieux faire wainié chés cats.


Au mitant tout de bon
Y se mit en posture
Aveuque un gros bâton ;
Y batoit le mesure
Sus les queux de ches povres cats :
L’un wainnioit haut et l’autre bas.


Taarois dit tout de bon
Qui juoit du timbale :
Il fageoient mion mion mion
En criant comme un diale ;
Et pour mieux attraper le ton
Tems en tems tapoit du bâton.


Sen fieu se mit deven
D’eune fachon nouvielle,
Pinchant de tems en tems
Ches cats aveu d’zetnielles
A leurs pattes et à leurs groins :
Jamé, comme ches cats grognoient !


La sol fa mi ré ut
Crioit à leurs oreilles :
Tous les vigins réus
D’un té bruit sans pareille,
D’ven l’majon sont accourus,
Pensant que tout étoit en fu !


Y ont r’connus leurs cats
Enclos d’ven chelle cage ;
Aussi-tôt Gros Colas,
Pris un bâton en rage,
Digeant : « T’a fait morir men cat,
Attends, men diale, t’en n’ara ! ».


Sans entend’les raigeons
Qui voloit juer d’zorgues,
Ont pris des gros bâtons
Tout en fageant des morgues ;
Sur l’dos de che pauvre luron
Y ont jué des orgu’ à fachon !


Ils l’on battu si plat
Qui l’ont laichié pour more.
Après ont pris leus cats,
Digeant : « reven encore !
De te panche nous ferons un soufflé,
Nous jurons d’sorgue aveu ten né ! ».

mardi 26 avril 2011

LE CHAT ET LE PIGEON


Quianchon plaisante d’un Tourquennois qui a fé cauquiez un coulon par sen cat pour avoir des biettes sauvages.


De nos jours, nous pourrions parler d'une tentative de croisement transgénique.
Vous noterez qu'en 1709 (date relative de la pasquille) nous découvrons des tourquennois amateurs de pigeons, cela donne une idée de l'ancienneté de cette tradition.



Mon Dieu, qu’on voit dans le monde
Des tours plaigeans !
Plus de cent lieux à la ronde
Un parle de Gros Jan,
Car il vouloit avoir
Des biettes sauvages.
Vous faut accouster l’histire,
Je vous en feray sage.

Che Tourquennois, faut entendre
Le maïtre des sots,
Avoit pour ses sorrices prendre
Un beau cat macot,
Et un coulon gavue
De beautez sans pareille
Un tez n’a jamais vu
Chétois une meerveille.

Che beau coulon en parure
Pourmenoit partout
Par-dessus le couverture,
Fageant rou cou cou.
Che beau cat l’approchait
Pour arracher ses plumes,
Mé le coulon s’envolait
Comme de coustume.

Le Tourquennois de ly-même
Aussi lourd qu’un viau,
Sitôt il dis à se femme :
« Nos gros cat est cau,
Il pourmeine à façon,
Ché qui n’a nen de cate.
Il veut coquiez nos coulon,
Je le voit à ses pattes :

Mé tous ce qui me désole,
Catherine Dupret,
Chez que men coulon s’envole
Quand il va tout pret.
Si se lairoit quoquier,
Nos coulon n’é nene sage,
Il auroit des jonnes marquier
De poil et de plumage.


Che trois des biettes sauvages
Qu’on a jamais vu !
Girois de ville en villages
Tout partout les rues
Au son du taburib
Criez d’une voix nette :
« Verrez pour un escalin
Une estrange biette ! »


Pour venir à ses atteintes,
A pris sen coulon
Et se l’a loyez sans feinte
Au bout de se mageon
Afin que sen gros cat
L’aroit coquiez à se n’age,
Pour avoir après cela
Des biettes sauvages.


Le coulon dessus le loge
Se sentant loyez
Battoit des zelles à grand forche ;
Se mit à crier.
Le cat l’at entendu,
A vuidiez par le feniettre,
S’a rué à cor perdu
Sur chel povre biette.


Il a dit à Pierre Delegauque
« Vient vir tout priez :
Asuurément vela qui le caque,
Il l’a par le toupet.
Mé le cat sans fachon
Sans faire un moment d’alte
A estrannez le coulon
Tout comme une ratte


Le cat s’enfuit à la hatte
Tout esouvantez.
Il estoit loyez par le pate,
Ne l’a pu emporter !
Le Turquennois a dis :
« Il a fez les afaire bonne :
Devant quinze jours d’icy
J’aray des beaux jonnes ».


Le femme dit tout en rage
« A ! Biette que tez !
Vela du drôle de caucage :
Il l’a estrannez ! »
Le Turquennois d’abrd
Il monta par adresse ;
Quand il vit qu’il estoit mort,
Il queu à la renverse !


C’estoit un’pitié de vire
Le mère et l’enfant
Braire comme des martires
En se lamentant,
« Car nous ne verront plus –
Ah ! queule morte estrange –
Nos povre coulon gavu
Roucoulez sur le grange ».

samedi 16 avril 2011

LES DOCUMENTS !




Et voici l’acte de baptême ainsi que l’Acte de mariage de
François Cotigny.
Ces précieux documents proviennent donc d’un envoi de Fernand Carton
Que je soupçonne d’être la réincarnation de François Cotigny.
Nous pouvons le considérer comme le Dalaï Lama du Picard !
Au minimum !
Et avec tout le respect que je lui dois et mes remerciements.

vendredi 11 février 2011

BRÛLE-MAISON EST MORT !


C'est avec un certain retard que nous apprenons le trépas du sieur Brûle-Maison le
1 FERIER 1740 à LILLE.

Voici son billet de mort (extrait du dictionnaire de patois de Lille).